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Qu’il soit grand ou petit, touffu ou aussi fin qu’un roseau, l’art du bonsaï japonais fascine de nombreux amateurs de plantes à travers le monde. Véritable discipline artistique, la taille de ces arbustes, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est en réalité issue d’un savoir-faire millénaire que les Japonais ont su s’approprier au fil des siècles jusqu’à en faire un élément notable de leur propre culture.
Une discipline multi-centenaire
Littéralement « plantes en pot », l’expression bonsaï (盆栽) désigne de petits arbustes de diverses variétés que l’on cultive… en pot. Bien que la locution soit aujourd’hui passée dans le langage courant, le mot n’est en réalité apparu qu’en 1818 pour différencier la pratique de son ancêtre chinois : le penjing (盆景 pénjǐng).
Désignant l’art de représenter des paysages en miniature, le penjing est importé sur l’archipel au VIe siècle par des étudiants bouddhistes japonais en retour de Chine. Sous influence du bouddhisme zen, ces représentations réduites de la nature vont alors faire le bonheur des érudits qui érigent les premiers jardins zen du pays. Soucieux de posséder eux aussi le monde à leurs pieds, la noblesse s’empare du phénomène au XIVe siècle et se prend d’engouement pour des modèles de plus en plus petits : pour être à la mode, il faut désormais avoir un penjing à la maison ! Il faudra attendre l’époque Edo (1603-1868) pour voir le phénomène toucher d’autres classes sociales.
Si les techniques de taille et d’entretien étaient jusqu’ici fidèles aux codes imposés par l’esthétique chinoise, la diffusion de la discipline dans la société va alors profondément modifier l’art de la miniature. Oubliées, pierres et autres décorations autour de l’arbuste : ce dernier devient l’unique centre d’attention de celui qui l’observe. Le style japonais est créé.
Ici le but n’est alors plus de représenter le monde, mais de laisser celui qui contemple se l’imaginer à sa manière. Très épuré, ce nouveau style se distingue également de celui du penjing par la taille des arbustes choisis, qui beaucoup plus petits, ne dépassent bien souvent pas le mètre. Et le succès est au rendez-vous ! On publie ainsi les premiers livres sur les méthodes de taille, dont le célèbre Soumoku sodategusa (草木育て種), De la Culture des Plantes à Fleurs d’Iwasaki Kan’en en 1818, qui devient rapidement l’ouvrage de référence de ce nouveau courant, et qui marque l’apparition du terme bonsaï. L’appellation sera alors reprise par les peintres de l’époque qui, pris d’affection pour les miniatures, ne cesseront d’en faire des représentations.
Le bonsaï fait son entrée globale
Si à l’origine le mot bonsaï désignait n’importe quelle plante en pot, ce sera bel et bien grâce à la peinture que l’expression se vulgarisera et tombera dans le sens commun, pour finir par ne plus désigner que les petits arbres que l’on connaît aujourd’hui. Dès lors, les ouvrages sur l’esthétisme des bonsaïs se multiplient, et des revues spécialisées sont créées, telle que Bonsaï en 1921 qui connaîtra 518 numéros. Deux écoles de pensées se forment ainsi au cours du XIXème siècle sur l’art du bonsaï japonais : celle de Tokyo qui privilégie les troncs massifs aux branches bien fournies et longues, et celle de la région du Kansai qui leur préfère une coupe plus épurée et un tronc fin.
Ce siècle est également celui de l’expansion à l’international ! Avec l’ouverture du Japon à l’occident, l’ère Meiji (1868-1912) voit apparaître les premières expéditions de collectionneurs japonais à l’étranger. Désireux de ramener les plus beaux spécimens, ces derniers en font même un véritable commerce avec les États-Unis et l’Europe. Les premiers concours de bonsaïs sont alors organisés dès 1892 à Tokyo, et certaines expositions attirent ainsi la curiosité du public étranger, à l’image de la Kokufuu Bonsai Exhibition, tenue pour la première fois en 1927 et qui reste encore de nos jours un événement incontournable pour tous les amateurs de bonsaïs à travers le monde.
En 1952, Yuji Yoshimura, fils d’un des premiers maître bonsaï japonais organise également à Tokyo le premier cours de taille ouvert au public, en collaboration avec le diplomate allemand Alfred Kohen. Un événement majeur dans l’histoire du bonsaï, puisqu’il permettra à la pratique de percer le marché européen. La première convention mondiale a quant à elle lieu en 1980 à Osaka.
De nos jours, l’art du bonsaï japonais continue de passionner de nombreuses personnes à travers le monde. Et bien qu’il y ait de moins en moins de nurseries à arbustes au Japon, la faute à un mètre carré toujours plus onéreux, la plupart des passionnés se trouvent encore aujourd’hui sur l’archipel.
Un art emblématique de la culture japonaise
Hommes, femmes, trentenaires, sexagénaires… le bonsaï fascine encore des Japonais de tout horizon. La raison principale d’un tel succès ? Le regain d’intérêt des insulaires pour les arts traditionnels !
Dans une société où la mondialisation commence à modifier doucement leur quotidien, certaines personnes ayant la nostalgie du passé se tournent alors vers ces arts porteurs de valeurs ancestrales, en souvenir du “bon vieux temps”. Forgées au fil des siècles, ces disciplines ont en effet aujourd’hui une esthétique particulière, emblématique de la perspective japonaise de la beauté. Bien plus qu’un style, ces arts ont en réalité une âme qui incarne des valeurs chères à la société nippone : patience, minutie et respect des règles. En effet, que ce soit le théâtre kabuki (歌舞伎), l’ikebana (生け花), ou encore l’art de la cérémonie du thé, toutes ces pratiques sont très codifiées. Et l’importance de suivre ces règles fait partie intégrante de l’art en lui-même. À l’image de la culture du bonsaï, chaque geste se doit d’être précis et calculé pour que l’arbuste s’épanouisse au fil des années, comme on aimerait qu’il le fasse.
Plus qu’une passion, l’art du bonsaï japonais est donc une philosophie de vie.
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